Pompier et baroque (Goltzius et la compagnie du pélican)
N'est-ce pas Peter Greenaway, lui-même, qui a déclaré que "le cinéma était mort" ? Ce qui ne l'empêche pas de tourner, Goltzius et la compagnie du pélican s'intégrant dans une trilogie débutée avec La ronde de nuit et devant se poursuivre autour de Hieronymus Bosch. Que les esthètes ne s'inquiètent pas, le réalisateur britannique n'a pas changé. Toujours aussi conceptuel et oecuménique dans sa volonté de fondre tous les arts en un : théâtre, musique, littérature, peinture ... Avec cette fois encore, une "réflexion" sur le pouvoir, la religion et le sexe, pas moins. Le thème de Goltzius n'est pas sans intérêt, les décors, dans un vaste hangar, sont un régal pour les yeux mais le propos, quand il n'est pas abscons, est traité dans un style pompier et baroque qui refroidit sérieusement les bonnes volontés. Par ailleurs, le côté libidineux du film, qui se voudrait provocateur, provoque un ennui profond tant il n'y a rien de plus répétitif et vain (risible ?) que de montrer ad libitum des acteurs dans leur plus simple appareil qui tentent, tant bien que mal, de réciter leur texte.
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