Un artiste léger comme l'air (Le vent se lève)
Toute dernière oeuvre annoncée de Miyazaki, Le vent se lève est à la fois dans la continuité de sa filmographie et singulièrement à part, comme un testament et un hommage aux rêves d'un homme qui se fracassent parfois sur la violence du monde (séismes, guerres). Sa tonalité, très noire sur le fond, avec des accents de mélodrame est magnifiée par des images d'une beauté stupéfiante et une poésie permanente qui vient se nicher parfois là où on ne l'attend pas, à savoir dans l'industrie aéronautique. Le héros du film est un utopiste, un artiste léger comme l'air, en marge du monde en marche, dans ces années 30 peu propices au pouvoir de l'imagination. Entre onirisme et réalisme, le récit est dense, parfois lent et didactique, sans doute ambigu sur la réelle personnalité de l'ingénieur Jiro Hirokoshi, mais d'une puissance d'évocation sidérante et d'une splendeur inouïe.
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