Et son Saint Bernard (Yves Saint Laurent)
Quelque chose cloche dans le Yves Saint Laurent de Jalil Lespert, par ailleurs impeccablement réalisé dans une reconstitution parfaite du monde de la mode des années 60 et 70. Adoubé par Pierre Bergé (et commenté par une voif off embarrassante), le film est propre et sage même quand il ose s'engouffrer dans les zones d'ombre d'YSL (La drogue, les amants, la dépression) traçant le portrait d'un génie secondé par son Saint Bernard, Pierre Bergé, donc. Factuel, il est plutôt réussi dans sa première partie, notamment les années Dior. Mais il s'effiloche ensuite, les scènes s'enchaînant sans qu'un réel point de vue ne s'impose. Pierre Niney est tout simplement bluffant dans le rôle titre et Guillaume Gallienne montre encore de nouvelles facettes de son jeu. Le film est élégant mais terriblement superficiel et incomplet. Que nous réserve la version à venir de Bertrand Bonello ? Sans aucun doute une vraie vision, moins "officielle" et plus audacieuse quitte à être subjective. On l'attend de pied ferme.
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