Petite sorcière (Alma viva)
Le premier long-métrage de Cristèle Alves Meira, Alma Viva, est-il autobiographique ? Il est en effet permis de penser que la fillette (incarnée de splendide façon par la prometteuse Lua Michel), un peu sorcière, du film, ressemble à l'enfant que fut la cinéaste, issue d'une famille franco-portugaise. Cette chronique d'un été, dans un petit village cerné par la montagne, joue aussi bien sur le registre familial, avec conflits à la clé, que sur une sorte de réalisme magique, tissant un lien entre l'invisible et le réel, qui unit aussi une grand-mère et sa petite-fille. Pour la réalisatrice, née en France, et qui a travaillé pour le théâtre et tourné courts-métrages et documentaires, Alma Viva marque son retour dans le pays de ses origines, peut-être un peu fantasmé. Toujours est-il que le film se heurte parfois au mélange impossible entre un côté très viscéral pour montrer la vie et la mort et l'étrangeté des situations qui impliquent la petite sorcière de la famille. Il y a heureusement de l'humour et un bon sens de l'absurde pour créer des passerelles et installer un climat changeant, où tout peut prendre un aspect dramatique sans qu'il n'y ait cependant rien de tragique. L'on émerge du film avec un sentiment un tantinet mitigé mais sans avoir subi ennui ou pesanteur. Une carrière de cinéaste singulière à suivre, pourquoi pas ?
La réalisatrice :
Cristèle Alves Meira est née le 18 février 1983 à Montreuil. Elle a réalisé 4 courts-métrages.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres