Cinéphile m'était conté ...

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Paranoïa pour mère traumatisée (Babycall)

Selon la plupart des critiques anglo-saxons ou scandinaves, Babycall est sans nul doute le plus faible des 4 films tournés par le norvégien Pal Sletaune (seul Junk Mail est sorti dans les salles françaises) dont l'influence majeur est, depuis toujours, un certain Roman Polanski. Grand Prix du Festival du film fantastique de Gérardmer, Babycall n'a pourtant rien de bien original dans son scénario qui rappelle celui de Dark Water, entre autres. Son intrigue, filandreuse, dans laquelle le réalisateur mélange réalité et fantasmes de son héroïne, multiplie hasards et coïncidences dans une tonalité paranoïaque plus proche du thriller psychologique oppressant que de l'horreur pure. Jusqu'aux dernières minutes, l'histoire est vue à travers les yeux de cette mère traumatisée. Mais le metteur en scène, pas très subtilement, ne cesse de semer des indices pour nous mettre sur une autre voie. Sletaune est plutôt maladroit dans son exercice de manipulation narrative et, s'il parvient à créer un vrai sentiment de claustrophobie, il ne peut empêcher l'attendu twist final d'être oh combien prévisible. Cependant, Babycall bénéficie d'une carte maîtresse : son interprète principale, Noomi Rapace, époustouflante, et dont la prestation dépasse de loin celle de Millénium. A elle seule, elle réussit à nous captiver et à hisser le film bien au-dessus de sa valeur intrinsèque.

 




02/05/2012
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