Oiseau au-dessus de nos têtes (Le ruban)
Une Ogawa peut en cacher une autre. Après Petits oiseaux de Yôko, voici Le ruban, de Ito, dont le fil conducteur, tisseur de destins, est un ... oiseau. Une perruche calopsitte qui après avoir éclos dans les cheveux d'une vieille dame (il n'y a que les romans japonais pour trouver des idées pareilles), s'en va vagabonder et redonner un peu de bonheur à des êtres (la plupart du temps des femmes) dont la vie s'écoule tristement. La mort est très présente dans Le ruban mais pas ressentie comme une tragédie, acceptée comme la fin d'un chapitre, un cycle qui se referme doucement tandis que le monde continue de tourner. Ce récit poétique est une belle ode à la transmission, à ce que les défunts laissent derrière eux, qui est bien davantage qu'un souvenir. Tisseuse de petites histoires délicates, comme dans Le restaurant de l'amour retrouvé, Ogawa Ito laisse s'envoler ses mots vers l'azur. C'est drôle, en refermant Le Ruban, de ressentir cette impression que rien de grave ne peut arriver tant qu'il y aura des chants d'oiseaux au-dessus de nos têtes.
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