Morose ronronnement (Au bout du conte)
Les seuls moments vraiment drôles d'Au bout du conte sont ceux que l'on voit depuis au moins deux mois dans les salles sous forme de teasers. En effet, globalement, le film est plutôt dans une tonalité morose et désabusée. L'ambiance Jaoui/Bacri, tellement familière est bien présente mais comme diluée dans une multitude d'histoires et de personnages d'un intérêt inégal. C'est la limite classique du film choral qui trop embrasse et mal étreint. Quant au détournement des contes populaires auquel se prête le scénario, il est lui aussi perfectible et le récit l'abandonne d'ailleurs souvent pour revenir à un schéma plus orthodoxe. La tentative de Jaoui de jouer sur le symbolisme avec quelques plans d'un esthétisme peu courant dans sa mise en scène fait long feu et n'apparait plus après la première partie du film. Dans cet écheveau de situations, plus ou moins maîtrisées, outre le couple vedette, égal à lui-même, on remarque la fraîcheur d'Agathe Bonitzer et la suave interprétation de Benjamin Biolay en loup séducteur. En fin de conte, trop étiré, le film ronronne trop pour qu'on puisse réellement miauler de plaisir. Mention assez bien, pas davantage.
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