Animation sans subversion (Frankenweenie)
Les derniers Tim Burton étaient loin du niveau habituel du réalisateur de Beetlejuice. Le passage par la case animation pouvait lui redonner une fraîcheur quelque peu perdue au fil du temps. Frankenweenie, avec sa trame linéaire, ses références multiples au fantastique (de Frankenstein à King Kong) se débride dans ses 20 dernières minutes, véritable festival pyrotechnique mais, avant cela, le film se contente d'être gentil, d'un macabre léger, plus à même de ravir un public d'enfants ou d'adultes ayant gardé leur âme intact. C'est rythmé, agréable à l'oeil, fertile en rebondissements et fortement consensuel. Le film est produit pas Disney, l'anthropomorphisme n'est pas loin et la subversion très vite édulcorée. Quelques éclairs de poésie et une jolie galerie de personnages, un tantinet barrés, donnent un certain cachet à une oeuvre dont on regrette la trop grande sagesse. Ca se regarde sans déplaisir avec le sentiment de voir un produit de consommation courante un peu plus intelligent et original que la moyenne. Mais à peine.
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