Loin de la société de consommation (Vie sauvage)
Vie sauvage est inspiré par l'affaire Xavier Fortin, cet homme qui kidnappa ses deux fils et les fit vivre à l'écart de la société de consommation, et de leur mère, en pleine nature, pendant onze ans. Les scènes d'ouverture sont ébouriffantes de tension. Si le rythme se ralentit ensuite, c'est que Cedric Kahn est pris entre plusieurs feux : doit-il s'attacher à décrire par le menu cette existence de marginaux ? Ou insister sur l'aspect thriller alors que la police ne cesse de pourchasser les fuyards ? Ni l'un, ni l'autre, en fin de compte. Vie sauvage est un ouvrage naturaliste qui s'abstient d'émettre un jugement sur le choix de vie que le père impose à ses enfants, la meilleure sentence étant celle de l'équilibre de ces derniers, une fois arrivés à la majorité. C'est là, dans son dénouement, que le film trouve son ampleur et son émotion, qui n'ont rien de fabriqués. Cedric Kahn confirme ainsi son goût pour les individus qui prennent des risques et qui cassent la norme (Roberto Succo, Les regrets, Une vie meilleure), même si le prix à payer est toujours élevé.
L'avis de sentinelle
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