Long sans austérité (Winter Sleep)
Une Palme d'or sous influence tchékhovienne. Si l'on reconnait la patte de Ceylan dans Winter Sleep, on était moins habitués à ces longues scènes de dialogues, souvent étouffantes, parfois drôles, culminant dans un affrontement entre mari et femme, d'une grande cruauté. On respire cependant grâce aux passages en plein air dans la beauté des paysages d'Anatolie. Le film n'est pas austère, il est long malgré tout et il est difficile de rester concentré 3h16 durant. Mais le personnage principal, pétri d'ambigüités, est passionnant. Winter Sleep est un film sur la générosité et la dignité, sur l'abandon de ses rêves, sur l'incommunicabilité, en n'omettant pas une vraie touche sociale. Peut-être est-il trop bavard mais aucun de ses mots n'est anodin.
L'avis de Sentinelle
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