Excès de mélodrame (Shokuzai - Celles qui voulaient oublier)
Celles qui voulaient oublier ne sont pas à la hauteur de celles qui voulaient se souvenir. Autrement dit, la deuxième partie de Shokuzai est bien inférieure et déçoit après un premier segment de très grande qualité. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : l'aspect plus réaliste et nettement moins original des histoires de "pénitence" des deux derniers témoins, ces fillettes devenues jeunes femmes, de l'assassinat de leur camarade de classe. Exit le fantastique et l'onirisme présents dans Celles qui voulaient oublier, Kurosawa semble bien moins inspiré et fait traîner en longueur des récits qui semblent banals eu égard à ce que l'on a vu précédemment. Le meilleur devait être pour la fin avec la résolution du mystère et la découverte du meurtrier. Le personnage de la mère de la victime reste toujours aussi fascinant mais à empiler les drames et créer de nouveaux rebondissements, le scénario finit par ressembler à un mauvais mélodrame, un soap opera qui se donne des allures de tragédie grecque. Que vaut véritablement la mini-série telle qu'elle a été présentée au Japon ? Sans doute mieux que l'impression finale de ces deux films dont on regrette qu'ils soient d'un niveau aussi inégal.
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