Cinéphile m'était conté ...

Le point de départ de Melody : moyennant rétribution, une femme accepte de porter le futur enfant d'une autre, semble se diriger tout droit vers un récit interrogeant le sentiment maternel avec l'analyse des rapports entre ces deux femmes jusqu'à l'accouchement. Le sujet n'a pas si souvent été traité et le fait de retrouver le belge Bernard Bellefroid derrière la caméra est plutôt un gage de qualité. Le film ne déçoit d'ailleurs pas, subtil et délicat dans l'évocation de relations qui évoluent à mesure que la "délivrance" approche. Mais Melody n'est pas qu'un film sur le "ventre des femmes" et le scénario réserve un élément dramatique qui va changer la donne et bouleverser le regard de l'une vers l'autre. Entièrement focalisé sur ces deux personnages, Melody brille par sa douceur et l'interprétation exceptionnelle de l'australienne Rachael Blake et de la belge Lucie Debay. Elles portent le film en leur sein avec une merveilleuse conviction sereine.