Cinéphile m'était conté ...

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Lacunes dans la lagune (Dix hivers à Venise)

Peut-être bien que, plus c'est long, plus c'est bon, mais une décennie, c'est un peu exagéré pour une comédie romantique dont on sait, au premier regard, qu'il est fait pour elle et réciproquement. Dix hivers à Venise (et à Moscou, aussi, histoire de réchauffer l'atmosphère ?) est un film italien, mais on ne dirait pas. Sage, cafardeux, indécis, taciturne. Sans doute, le réalisateur, Valerio Mieli, aurait-il dû retirer ses moufles avant de tourner, non ? Ses personnages, à force de se cogner l'un contre l'autre, se font des bleus, à l'âme et ailleurs, et ça fait mal, pire que des engelures. Quant à Venise, le film joue l'anti-carte postale (qui ne valent pas les antipasti), à peine entraperçue dans la brume. Les interprètes sont frais et propres sur eux, mélancoliques comme un moineau en hiver, on a hâte de les voir conclure. Une perte de temps pour leur histoire sentimentale et pour les spectateurs frigorifiés. Que de lacunes dans la lagune ! Allez, une bonne soupe, un suppo et au lit !

 




17/02/2012
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