Cinéphile m'était conté ...

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La vie des morts (Une belle fin)

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Si jamais vous croisiez le héros d'Une belle fin au détour d'une rue, nul doute que vous le trouveriez falot, insignifiant et sans intérêt. Pourtant, M. May dissimule des trésors de générosité et d'altruisme derrière une façade d'une insondable tristesse. Fonctionnaire anonyme, il a dédié son existence à la vie des morts, à tenter de donner des funérailles dignes à des défunts oubliés de tous, y compris de leur famille, s'il en reste. Le sujet du film d'Uberto Pasolini est profondément original, son traitement sobre et traversé d'éclairs d'humour rappelle un peu Kaurismäki (le cinéaste revendique aussi l'héritage d'Ozu). Magnifique portrait d'un homme qui vit par procuration et dont on ne saura rien de plus en dehors de sa routine quotidienne et de son entier dévouement à sa profession. Le film évoque la solitude et la mort avec une délicatesse et une finesse admirables. Tout en intériorité, pour son premier grand premier rôle, Eddie Marsan stupéfie par présence absente, aidée par un physique hors normes. Le dernier quart d'heure d'Une belle fin, inattendu, est juste sublime. Vraiment.

 

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17/04/2015
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