La transgression du notaire (Les nuits d'été)
Un notaire de province a pris l'habitude de se travestir en femme, en cachette de son épouse. Comment cela, encore ? Air du temps ou simple coïncidence si les derniers film d'Ozon et roman de Djian abordent le même thème. La conclusion et la morale, si l'on veut, sont d'ailleurs à peu près les mêmes : pas de perversion ni de provocation dans ce désir d'être un(e) autre : une simple transgression, un droit à la différence (encore un sujet prégnant) sans avoir à être être jugé et condamné par les âmes bien pensantes. Les nuits d'été se déroule dans les années de la Guerre d'Algérie, une toile de fond qui donne une certaine atmosphère au film. Mais l'ensemble se révèle assez faible, dans un scénario lancinant mis en scène avec langueur et une quasi absence d'aspect ludique (là même où Ozon allait plus en profondeur sous une apparente légèreté) ou dramatique, hormis peut-être dans les dernières minutes, enfin touchantes. L'interprétation est correcte, sans plus. Autrefois, le film aurait pu être signé Chabrol et on aurait alors décrété qu'il s'agissait d'un cru relativement moyen.
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