Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Traumatismes d'un génie (Imitation Game)

565219.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

Film calibré pour les Oscars ? Il n'est pas difficile d'imaginer ce que d'aucuns vont écrire devant Imitation Game. S'il est vrai que tous les ingrédients sont réunis pour triompher aux Academy Awards -destin hors norme d'un génie qui joua dans l'ombre une part importante dans la défaite de l'Allemagne lors de la seconde guerre mondiale ; traumatisme originel et névroses d'un homme quasi autiste, rongé par la solitude, la tristesse et son homosexualité "honteuse"-, le film du norvégien Morten Tyldum sait rendre passionnante la quête de ce scientifique et de son équipe tout en évoquant les intimes blessures d'un héros en souffrance. Comme dans Le discours d'un roi (bardé d'Oscars, faut-il le rappeler ?), la mise en scène passe au second plan. Elle manque d'audace, c'est un fait, mais cela n'affecte que peu la qualité d'Imitation Game qui est au-delà de son sujet historique et de son suspense remarquable (la musique d'Alexandre Desplat y contribue efficacement) un plaidoyer pour la différence et une condamnation des préjugés. Mais le film ne serait pas ce qu'il est sans l'incarnation à fleur de peau, subtile et émouvante, de Benjamin Cumberbatch, performance d'exception rehaussée volontairement, et c'est aussi l'intelligence d'Imitation Game, par le jeu "normal" et discrètement brillant, dans un registre très British qui allège l'atmosphère, de Keira Knightley, Matthew Goode, Mark Strong et leurs comparses. L'interprétation s'équilibre intelligemment sur cette dualité à l'image de la thématique du film : enjeux capitaux pour écourter la guerre et, parallèlement, drame humain très profond.

 

L'avis de Sentinelle

 

573252.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

 



27/01/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres