La semaine d'un cinéphile (42)
Dimanche 16 juillet 2017
Game of Thrones ? Vraiment ? Oui, bon, je sais vaguement de quoi il s'agit mais tout ce buzz autour de cette série me concerne peu. Je ne vais pas me lancer dans une longue tirade sur les raisons pour lesquelles je n'ai plus regardé de série (feuilleton, on disait autrefois) depuis Ma sorcière bien aimée, en gros. Il y a quelque chose qui ne me correspond pas du tout dans cette notion de "à suivre", en ménageant à chaque épisode le suspense. Un film est un objet carré si l'on peut dire, avec une fin délimitée. A propos, je n'aime pas non plus les suites, les sequels et autres prequels. Ce que j'apprécie, finalement, c'est le cinéma dans sa plus pure conception. Cela fait de moi un ringard ?
Lundi 18 juillet
Il y a beaucoup de sorties ce mercredi, richesse surprenante pour la mi-juillet : du gros (Dunkerque), du chic (Baby Driver), du pointu (Eté 93, Un vent de liberté, Tom of Finland, La région sauvage). Mais je ne peux évidemment passer sous silence l'arrivée sur les écrans de Nuages épars, dernier film de Mikio Naruse, et l'un de ses meilleurs. Il a fait un tabac au dernier festival de La Rochelle. J'ai failli le revoir mais finalement opté pour un Hitchcock inconnu de moi. Il n'empêche, je suis très heureux de voir que Naruse est de plus en plus considéré comme ce qu'il n'a jamais cessé d'être : l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma.
Mardi 18 juillet
C'est drôle, on pourrait dire que Dunkerque fait actuellement l'objet d'un véritable matraquage publicitaire mais je trouve cela moins gênant que quand il s'agit d'un blockbuster décérébré ce que le film de Nolan n'est manifestement pas. Comme quoi, on a tous nos oeillères et une subjectivité redoutable. Le mieux est encore de l'admettre sans rechigner. Et d'aller voir Dunkerque séance tenante. Dès mercredi. Soit dit en passant, le film est une aubaine pour la ville nordiste qui risque fort d'accueillir des touristes de plus en plus nombreux.
Mercredi 19 juillet
Evidemment que c'est le projet le plus prometteur du moment : le nouveau Scorsese, après l'échec commercial de Silence, sera The Irishman, une bonne vieille histoire de gangsters avec le destin du bras droit du syndicaliste Jimmy Hoffa et tueur à gages notoire. Le film verra réunis pour la troisième fois Pacino et de Niro, plus de 20 ans après Heat. Au casting, figurent également Pesci et Keitel. Beaucoup de testostérone, donc. Le tournage débute en août mais la sortie n'est pas attendue avant 2019. Et apparemment, ce serait sur Netflix. Aïe !
Jeudi 20 juillet
Mon réalisateur coréen préféré ? Park ? Kim ? Bong ? Na ? Hong ? Non, plutôt Lee. Lee Chang-dong, le cinéaste d'Oasis et de Poetry, seulement 5 films à son actif. Et le prochain se fait attendre. 7 ans déjà. Son projet est d'adapter Burning, une nouvelle de Haruki Murakami. Impossible de trouver plus alléchant a priori. Le début du tournage était fixé à l'automne dernier mais des questions de droit l'ont retardé. Il est maintenant question d'août. Lee, si tu me lis, permets-moi de te dire qu'il est vraiment temps !
Vendredi 21 juillet
Arras Film Festival : J-105 ! Il faudra attendre encore un certain temps avant d'avoir une idée des avant-premières et des films européens présentés. Il y a déjà l'affiche et des thématiques choisies (Whodunit, Révolution russe). J'ai vraiment hâte. J'ai déjà réservé un appartement à proximité des hostilités. Je suis prêt à partir demain, s'il le faut. Je leur demande d'avancer le festival ?
Samedi 22 juillet
Claude Rich n'est plus. Les journaux font leur accroche sur ses rôles dans Les tontons flingueurs et Astérix ! Pour ma part, c'est dans Le souper, mais au théâtre, plus que dans le film éponyme, qu'il m'a le plus impressionné. C'était un Talleyrand parfait. Panoramix d'accord, c'était plaisant mais là on touchait au génie pur. Grand monsieur, Claude Rich !
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