Cinéphile m'était conté ...

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La morale et le pardon (La grâce)

Définition de la grâce : 1. Faveur accordée à une personne. 2. Remise de peine, pardon. 3. Charme, élégance. 4. Aide divine pouvant mener une personne à son salut. Toutes les acceptions du terme sont peu ou prou illustrées dans le film de Matthias Glasner, dont le récit commence par l'étude de la déliquescence d'une cellule familiale, avant de devenir un temps thriller puis enfin analyse psychologique fine autour des notions de pardon, de rédemption et de renaissance. Situé au nord de la Norvège, dans un hiver continuellement nocturne, il se termine par une véritable épiphanie, vécue comme un moment de ... grâce. Aux paysages blancs qui mangent l'écran, Glasner oppose les tourments intérieurs de trois personnages, le père -infidèle-, son épouse -criminelle malgré elle- et le fils -harceleur sans intention de nuire- , qui doivent se battre avec leur conscience et une certaine idée de ce que la morale impose. Le récit de La grâce est étonnamment fluide et réussit à ne pas se disperser en évitant toute démonstration pesante. Au contraire, au fil de ses deux heures, le film parvient à une sorte de lyrisme lent et patient qui atteint son apogée dans son dénouement. La photo, somptueuse, les interprètes, habités, le scénario, superbement écrit, donnent une véritable ampleur tranquille à ce mélodrame de l'intime.

 

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14/11/2013
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