Années de plomb (Enfance clandestine)
Les années de plomb d'une dictature latino-américaine racontées à travers le regard d'un gamin, on a déjà eu l'occasion de voir des cinéastes chiliens, argentins ou brésiliens tenter cette approche. Enfance clandestine, premier film de Benjamin Avila, en partie autobiographique, est à ranger dans les réussites les plus probantes du genre. Pas nécessairement pour l'originalité de son sujet, quoique la résistance des Montoneros au régime des militaires argentins a été rarement montrée, mais par son traitement, sensible, à hauteur d'enfant, onirique parfois quand des images animées se substituent à la violence des faits. Enfance clandestine surprend, dans le bon sens, par sa mise en scène coulée et élégante et un scénario qui fait la part belle au premier amour d'un gosse de 12 ans. Refusant le didactisme et la leçon d'histoire, le film séduit par son calme, sa rigueur et sa fantaisie. Des ruptures de ton assimilées sans problème par un réalisateur doué y compris par la direction d'acteurs. Encore un nom de cinéaste argentin à retenir.
A découvrir aussi
- Les vannes grandes ouvertes (Les gamins)
- Jeu sado maso (La Vénus à la fourrure)
- L'envers du paradis (Una noche)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres