Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

L'insoutenable légèreté de la mort (Du vent dans mes mollets)

Kate Bush, la musique de la Boum et Barbara. Trois extraits de la BO de Du vent dans mes mollets qui résument bien la tonalité d'un film léger, acidulé, frais et drôle dont le charme agit comme un antidote à la morosité des temps. Comme toujours chez Carine Tardieu, dans ses courts-métrages et son premier long, La tête de maman, ce sont les enfants qui ont le premier rôle et se révèlent bien plus adultes que leurs parents. Cette chronique des années 80, au sein d'une famille juive, est pourtant hantée par la mort. Mais vu par des petites filles, la Shoah, Auschwitz et l'angoisse des personnes âgées, qui ont connu le pire, ont une résonance particulière. Le film traduit cette vision par des séquences oniriques et poétiques, très risquées, qui emportent par leur candeur et leur innocence. La gravité et la noirceur ne sont jamais loin, sans cesse désamorcées par la fantaisie et l'inventivité d'une mise en scène qui reste humble sans jamais paraître mièvre. Il arrive parfois à Carine Tardieu d'oublier la pudeur pour une émotion trop appuyée. Petit défaut sans conséquences et qui ne remet pas en question les qualités d'un film porté très justement par ses jeunes interprètes et le trio Jaoui, Podalydès, Carré, tous impeccables.

 




22/08/2012
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