L'exilé risque sa vie (Le traducteur)
Bonne idée de départ que celle d'évoquer la façon dont un régime totalitaire résiste à une révolution populaire par le biais d'un thriller tendu où le danger est partout. Dans Le traducteur, premier long-métrage coréalisé par Rana Kazkaz et Anas Khalaf, il s'agit de la Syrie et du retour au pays d'un exilé au risque de perdre la vie. La fiction joue la carte du réalisme et se révèle probante, au moins dans l'enchaînement des différentes péripéties d'un récit sans l'ensemble plutôt bien mené. Bien entendu, tout est fait pour s'attirer notre sympathie pour le héros du film et plus globalement tous les opposants au régime en place. Parfois, les ficelles sont tout de même un peu trop voyantes, ne se démarquant guère de ce que l'on a pu voir dans le même genre au cinéma, dès lors qu'il s'agit de stigmatiser les exactions d'un État qui viole sans états d'âme les fondements de la démocratie. Le film va donc sans souci dans le sens du poil du spectateur et qui aurait le mauvais goût de lui reprocher ? Du point de vue cinématographique pur, Le traducteur est décevant, bien trop sage, sans nulle prise de risque. Il est bien évident que le fond passe largement avant la forme mais c'est sans surprise et le film finit par se développer de façon attendue, jusqu'au dénouement. Dommage, vu son démarrage réussi, il y avait matière à espérer beaucoup plus.
Les réalisateurs :
Rana Kazkaz est née le 4 mai 1971 à Greoble et Anas Khalaf en 1974 à Damas. Ils ont coréalisé 4 courts-métrages.
A découvrir aussi
- Points d'excavation (The Dig)
- Pas un quartier sans cible (Shorta)
- De la libération du corps (Cigare au miel)
Retour aux articles de la catégorie Sorties 2021 -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres