Cinéphile m'était conté ...

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Jeunes et iraniennes (En secret)

Maryam Keshavarz est elle une cinéaste américaine d'origine iranienne ou une réalisatrice iranienne exilée aux Etats-Unis ? Née à New York, elle est sans doute à classer dans la première catégorie, bien que cela n'ait qu'une importance relative tout en expliquant une certaine gêne ressentie à la vision de son premier long-métrage, En secret, soit un certain nombre de détails peu réalistes dans le film, défaut accentué par un tournage effectué au Liban. Ce n'est pas pour autant une oeuvre sans qualités, loin de là. Convaincant est le portrait de la jeune génération iranienne, coincée entre ses aspirations à goûter aux fruits défendus (sexe, drogue et rock) et l'extrême vigilance d'un régime qui traque toute "déviance" avec un zèle et des méthodes qui n'ont rien à envier à la Stasi. La relation entre les deux jeunes filles au coeur de l'intrigue, dont l'amour est bien entendu clandestin car interdit, est le principal attrait du film. Dilué, malheureusement, par les poses esthétisantes de la mise en scène et une psychologie qui manque de profondeur. Elles sont en tous cas mieux servies que le personnage grossier du frère de l'une d'entre elles, ancien toxicomane et qui, du jour au lendemain, devient intégriste et informateur pour la police des moeurs. En outre, En secret est plombé par des ellipses narratives énormes et une propension à ouvrir de nombreuses pistes (les relations parents/filles) sans les explorer réellement. Maryam Keshavarz insiste sur les scènes de sexe soft et finit par négliger quelque peu les états d'âme de ses personnages. Cela donne de jolies scènes sensuelles mais peu de consistance au film.

 




10/02/2012
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