Humour élastique et poésie lunaire (La fée)
C'est un univers particulier que celui des acteurs/réalisateurs Dominique Abel et Fiona Gordon (L'iceberg, Rumba), auquel on adhère, ou pas. A mi-chemin entre Tati et Kaurismäki (qui a lui aussi choisi La ville du Havre comme cadre de son dernier film), pour aller très vite. Pour apprécier La fée, il est nécessaire d'apprécier l'humour élastique et la poésie lunaire des deux escogriffes nommés plus haut. Sinon, autant passer son chemin. Mais même dans un état favorable a priori, La fée ne fait mouche que par instants (le ballet subaquatique), son inventivité n'est pas permanente et on dénombre de lourdes chutes de tension, comme si, d'un coup, l'imagination s'était tarie. Et les gags visuels, inégaux, ne compensent pas la légèreté d'un scénario (euphémisme) qui patine vite dans la répétition. Allez, on passe un bon moment, mais ce n'est pas un monument. Loin de là.
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