Forêt primaire (Transamazonia)
D'origine sud-africaine, Pia Marais a notamment réalisé Layla, dans son pays natal, qui avait laissé un relatif bon souvenir. Cela fait plus de 10 ans qu'elle n'avait plus tourné pour le cinéma et Transamazonia, son nouveau projet, se situe loin de ses bases, comme son titre l'indique, ce qui explique peut-être que les enjeux y paraissent trop peu développés pour convaincre. Le scénario, assez mal agencé, comprend au moins trois sujets d"égale importance : un rapport père/fille ambigu, le don de la guérisseuse de l'héroïne du film et la lutte des indigènes contre la déforestation sauvage, sur leur territoire. Le métrage ne parvient à traiter aucun de ses thèmes avec profondeur, s'engluant dans un rythme plutôt paresseux et ne réussissant pas davantage à donner à l'ensemble un aspect sensoriel ou mystique, tels que certains films latino-américains sont parvenus à le faire, sur ce même espace, lequel demeure toujours un objet de fascination. La beauté de la forêt primaire reste cependant bien rendue par l'image, mais l'évolution des situations semble de son côté pour le moins secondaire, autrement dit peu captivante. L'étrangeté de l'actrice allemande Helena Zengel, avec un jeu sobre mais pénétrant, permet tout de même de donner une âme à un film qui, autrement, glisserait très vite vers l'oubli.
La réalisatrice :
Pia Marais est née en 1974 à Johannesburg. Elle a réalisé 5 films dont Layla.
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