Cinéphile m'était conté ...

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Faussement sulfureux (Perfect Mothers)

Anne Fontaine a l'art de dénicher des sujets originaux et volontiers transgressifs. Cela a donné quelques résultats probants par le passé (Nettoyage à sec) et d'autres nettement plus anecdotiques, faute d'un manque d'audace à développer leur contenu. Perfect Mothers (noter le savoureux glissement de titres : Les grands-mères de Doris Lessing puis Two Mothers en V.O) est de cet acabit. Faussement sulfureux, faussement incestueux, faussement sensuel, le film se laisse envahir par ses images de cartes postales qui lissent l'intrigue, lui ôtant progressivement son peu de chair et de réalisme. Le passage du temps ne semble avoir aucune prise sur la plastique impeccable de ses deux héroïnes. Lesquelles, par bonheur, sont incarnées par deux actrices talentueuses, Robin Wright et Naomi Watts, dont le jeu contraste avec la piètre performance de leurs surfers de fils qui adoptent parfaitement la devise : Sois beau et tais-toi. Inutile de parler des seconds rôles, ils sont inexistants. Anne Fontaine aurait pu approfondir la relation entre ces deux femmes qui s'aiment par procuration mais elle se contente de suggérer cette attraction fatale. L'ensemble est chic et fade.

 

 



09/04/2013
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