Fagot de vieux films (Octobre/1)
Les roses éclosent sur le rosier (Bara no ki ni bara no hana saku), Hiroshi Edagawa, 1959
Des 10 films du millésime 1959 de la filmographie de Ayako Wakao, Herbes flottantes et Goodbye, Hello sont les fleurons, mais l'actrice a tout de même tourné dans 8 autres longs-métrages, cette année-là. Parmi eux figure Les roses éclosent sur le rosier (traduction française sans doute littérale) qui est le premier film de Hiroshi Edagawa, lequel, selon IMDB, n'en aurait tourné qu'un autre. C'est un mélodrame, plutôt classique mais pas inintéressant, autour d'une jeune femme, orpheline depuis la guerre, qui étudie dur mais dont les projets de mariage, avec un architecte, pourront difficilement se concrétiser, car sa soeur travaille en tant que prostituée. C'est donc le roman d'une jeune fille pauvre dans l'après-guerre, au Japon, condamnée à porter le fardeau de ses modestes origines.
Le moment du doute (Fushin no toki), Tadashi Imai, 1968
Parfois appelé Le moment du doute, le film ne s'adresse pas aux admirateurs de Tadashi Imai car il ne s'agit nullement d'un projet personnel. Il avait surtout vocation à plaire aux adorateurs de Ayako Wakao et de Mariko Okada, l'une et l'autre excellentes, voire de Mariko Kaga ou de Jiro Tamiya, le mâle de l'affaire, pris par sa propre faute dans une situation inextricable. L'histoire est celle d'un publicitaire qui voit, à quelques mois près, sa maîtresse puis sa femme lui donner un enfant. A moins qu'aucun des deux ne soit de lui, puisqu'il est censé être infertile. Bref, il s'agit d'une comédie à forte dose ironique, qui met à mal la virilité de l'homme japonais de la fin des années 60.
Bury me deep (Watashi o fukaku), Umetsugu Inoue, 1963
Bury me deep est un polar plutôt qu'un drame, hormis dans ses 5 dernières minutes, dignes d'un vrai mélo. Mais avant la révélation finale, que de cadavres sur la route d'un avocat, très courtisé par ces dames, et qui a le grand tort de rarement fermer son appartement ou d'en laisser la clé un peu trop facilement. Ayako Wakao resplendit une fois de plus dans un rôle très trouble mais la vraie vedette du film est l'excellent Jirô Tamiya, vu dans de nombreux longs-métrages de Masumura, notamment, qui s'est suicidé à l'âge de 43 ans.
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