Cinéphile m'était conté ...

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Fagot de vieux films (Décembre/1)

Shojo jutai, Kôji Shima, 1966

Une jeune artiste-peintre en mal d'inspiration décide d'avoir un enfant. Mais elle ne veut pas de mari, alors

ce sera par le biais de l'insémination artificielle, au grand dam de son médecin. Drôle d'histoire, rendue

encore plus bizarre par la personnalité du généreux donneur, qui donne lieu à des scènes qui auraient pu

être cocasses, si le film avait été une comédie. Kôji Shima, qui a tourné près de 30 longs métrages durant

les années 60, se révèle un peu brutal dans ses transitions et le dénouement n'est guère subtil. Mais Ayako

Wakao rend la chose plus que regardable, son talent rivalisant avec sa beauté. Un film oubliable,

évidemment, mais à ne pas négliger pour les inconditionnels de l'actrice japonaise.

 

Tokkyu nippon, Yûzô Kawashima, 1961

Trois ans avant la mise en service du Shinkansen, le Kodama reliait Tokyo à Osaka en 6 heures et trente

minutes. Tokkyu Nippon raconte un trajet, plutôt tumultueux, côté personnel et côté passagers. Le film, loin

des plus grandes réussites de Yûzö Kawashima, emprunte souvent au burlesque et développe de multiples

mini-intrigues sans grand intérêt. La vie déraille à moyenne vitesse dans un long métrage où le surjeu

domine tandis que la mise en scène, virtuose, mine de rien, ne sauve pas les meubles.

 

Chijo, Kôzaburô Yoshimura, 1957

Adapté d'un roman autobiographique des années 1920, par Kaneto Shindô, Chijo décrit la vie d'une petite ville du centre du Japon, à cette même période. Le film insiste sur le déterminisme social, que ce soit pour une jeune femme sans ressources, précipitée dans une maison de geisha, ou pour un étudiant pauvre, dont la romance avec la fille du gros industriel local ne peut que tourner court. Bien que réalisé avec élégance par Kôzaburô Yoshimura, Chijo est nettement moins convaincant dans son aspect sentimental, alors que sa vision pessimiste de la lutte des classes témoigne de davantage de pertinence. Un long-métrage mineur dans la riche filmographie de Yoshimura mais cependant d'une honnête facture.

 



02/12/2024
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