Cinéphile m'était conté ...

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Fagot de vieux films (Mars/3)

Shiro to kuro, Hiromichi Horikawa, 1963

Avec moins de 30 films à son actif, entre 1955 et 1995, Hiromishi Horikawa n'est pas le cinéaste japonais le plus prolifique et il ne figure pas non plus parmi les plus renommés. Shiro to kuro, son thriller hitchcockien, n'est pourtant pas si mal que cela, avec un beau twist final, à son crédit, et pas mal de scènes inutiles, à son débit. Le film commence par un meurtre, celui d'un avocat qui étrangle sa maîtresse, et se poursuit par l'arrestation d'un voleur qui a eu le malheur de se trouver sur le lieu du crime. Tout du moins, c'est ce que nous croyons, car il finit par craquer en avouant l'assssinat. Quelques rebondissements plus tard, la vérité finira bien par éclater. Cela se regarde sans passion mais aussi sans ennui.

 

On devient tous fous (Subete ga kurutteru), Seijun Suzuki, 1960

Everyhthing goes wrong, The Madness of Youth ou encore On devient tous fous : le film de Seijun Suzuki possède plusieurs titres mais pourrait en adopter un seul : Un garçon en colère. Ce manifeste nihiliste, sans aucun temps mort, fait partie d'une vague de films japonais consacrés à une jeunesse désespérée et sans avenir qui rejette son mal de vivre sur la génération précédente, celle de la guerre. C'est du Suzuki pur jus, virtuose dans sa mise en scène, très dans l'air du temps mais qui, contrairement à d'autres réalisations du cinéaste, semble cette fois un peu trop fabriqué et programmatique, dans le cheminement vers une tragédie annoncée.

 

Dogora, the Space Monster (Uchû daikaijû dogora), Ishirô Honda, 1964

Dogora est un film hybride, à moitié fantastique, pour son monstre de l'espace qui se nourrit de carbone, et à moitié policier, avec une chasse policière de voleurs de diamants. Quelques scènes spectaculaires mises à part, l'ensemble ne brille pas par son originalité, avec des personnages stéréotypés (le vieux savant, le flic séduisant, la traîtresse voluptueuse, le voyou sans pitié, etc). La plus grande déception vient du monstre, sorte de pieuvre gélatineuse qui suscite plus l'incrédulité que la terreur. Le film est toutefois suffisamment rythmé et bref pour ne pas avoir le temps de s'ennuyer.

 



31/03/2024
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