Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Fagot de vieux films (Mars/2)

La muerte camina en la lluvia, Carlos Hugo Christensen, 1948

Cette adaptation argentine de L'assassin habite au 21 souffre évidemment de la comparaison avec le premier long-métrage de Clouzot. C'est surtout du côté de l'interprétation que le bât blesse, celle-ci apparaissant fort théâtrale pour ne pas dire outrée. Pour le reste, l'atmosphère n'est pas vraiment à couper au couteau, le meilleur restant le rythme trépidant de l'action avec quelques notes humoristiques pour faire passer le tout. Et que l'on se rassure, l'assassin habite toujours au 21, là où est située la pension Babel.

 

Le coq d'or (El gallo de oro), Roberto Gavaldón) 1964

Le coq d'or ne présente pas un scénario très original, hormis le fait qu'il se déroule dans le milieu des combats de coq, mais le savoir-faire de Roberto Gavaldón et la qualité de la photographie du grand Gabriel Figueroa offrent une certain hauteur à l'ensemble. Le film est surtout prétexte à illustrer divers aspects de la culture populaire mexicaine et la production n'a pas lésiné, en particulier, sur les costumes et les chansons traditionnelles, au point qu'il s'agit presque d'une comédie musicale. Précisons qu'à l'époque la condition animale n'était pas vraiment un sujet aussi sensible qu'aujourd'hui. Fier comme un coq mais pauvre hère qui n'aura qu'un temps le droit de caresser le rêve mexicain, le héros du film est éclipsé par la prestance de la chanteuse Lucha Villa qui trouvait là son premier rôle important au cinéma.

 

Maluala, Sergio Giral, 1979

Maluala est le dernier volet de la trilogie de Sergio Giral consacrée à l'esclavage dans les Caraïbes. Le film se situe au 19ème siècle, dans un palenque, un refuge d’esclaves échappés, cachés dans les montagnes de l’Ouest de Cuba. Les autorités espagnoles tendent un piège en proposent un traité, semant la discorde entre deux des principaux chefs noirs, Gallo et Coba. Film d'action, de propagande et historique, Maluala est tout cela à la fois, naviguant avec une certaine aisance entre les ors des palais espagnol et la forêt des esclaves, avec les religieux pour intermédiaires, sans compter des trafiquants de tous poils. Le manque de moyens se fait parfois ressentir mais le film compense par une mise en scène efficace dans les combats.

 



26/03/2024
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