Et vices et Versailles (Le Roi Soleil)
Une fois posé le fait que le préambule et la conclusion du film sont quelque peu hors sujet, hormis le fait qu'ils se déroulent au château de Versailles, il faut bien accorder au deuxième long métrage de Vincent Maël Cardona un certain savoir-faire pour nous entraîner dans son sillage ludique, où toute histoire possède des versions dissemblables, quitte à rejouer les scènes dans un espace-temps qui balbutie. Et vices et Versailles, donc, dans ce huis clos à l'intérieur d'un bar-tabac de la cité royale. Certains cinéphiles se souviendront peut-être du délicieux Antoine et Antoinette de Jacques Becker où un billet de loterie jouait un rôle d'importance, mais Le Roi Soleil n'en est pas le remake, évidemment, plutôt une farce noire avec des cadavres pas toujours exquis à comptabiliser. La maîtrise n'est pas totale, c'est certain, dans cette histoire à tiroirs, mais aucun ennui ne s'en dégage non plus, alors qu'il s'agit bien d'un exercice de style dans lequel d'ailleurs aucun rôle n'est véritablement mis en avant. On y trouve un Pio Marmaï plutôt sobre et une Maria de Medeiros très drôle, entre autres, dans cet exercice collectif où chacun a sa minute de gloire, si l'on ose dire. Pas mal, mais aurait pu mieux faire, a-t-on envie de pérorer, en regrettant peut-être qu'il n'y ait pas eu davantage d'audace dans l'écriture du scénario.
Le réalisateur :
Vincent Maël Cardona est né en 1980 en Bretagne. Il a réalisé Les Magnétiques.
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