Cordes sensibles (Les Musiciens)
La recherche de l'harmonie dans sa propre vie est déjà une tâche épuisante mais que dire de celle qui doit régner entre quatre musiciens chargés de jouer dans un quatuor éphémère, avec chacun un Stradivarius en main. Cordes sensibles ne pas s'abstenir, à partir d'un point de départ imparable mais piégeux, quant à son développement, l'écriture du film de Grégory Magne se révèle ingénieuse et en accord parfait avec une mise en scène discrète mais précise, qui s'efface dès lors que la musique s'élève. Puisque qu'un quatuor à cordes n'a pas de chef d'orchestre pour le diriger, Les Musiciens n'a pas non plus de rôle principal à faire prévaloir, chacun des personnages, dessinés sans trop céder aux stéréotypes, a la même importance, dans une suite de désaccords parfais, qui devront été résolus de manière chorale. Le film s'installe et progresse dans l'élégance du trait, surfant joliment entre la fantaisie et l'émotion, sans pour autant chercher un dénouement sous forme de triomphe trop attendu . Pour assurer une partition sans fausse note, aux côtés des subtils Valérie Donzelli et Frédéric Pierrot, le casting de 4 comédiens également musiciens rend l'ensemble parfaitement crédible. Dans cette bataille d'égos qui doit déboucher sur une euphonie, il y a une certaine grâce qui se dégage d'un long-métrage qui s'inscrit, d'ores et déjà, parmi les plus réussis dans l'abondante production française.
Le réalisateur :
Grégory Magne est né en 1976. Il a réalisé L'air de rien et Les Parfums.
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