Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Et toujours des séances de rattrapage (Beauty/Un heureux événement)

 

Beauty (Skoonheid, Oliver Hermaus). Sorti le 12/10/2011

Le thème de Beauty n'a pas de frontières. Celui de l'emmurement d'un homme, piégé par les règles sociales et son incapacité psychologique à vivre autrement son homosexualité que de façon clandestine et honteuse. Le sujet est cependant extrêmement ancré dans le contexte de la société blanche sud-africaine, avec ses relents de racisme, l'apartheid est toujours dans les têtes, et sa virilité exacerbée. Olivier Hermanus montre des regards, fait entendre des silences, entretient le mystère de la douleur des âmes. Le film est froid, dénué d'empathie envers son personnage principal. Son impact est moins fort que ce qu'il aurait pu être, d'un pur point de vue émotionnel. Il en émane cependant une certaine puissance et un malaise considérable appuyés par l'interprétation remarquable de Deon Lotz.

 

Un heureux événement (Rémi Bezançon). Sorti le 28/09/2011

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la maternité sans jamais oser le demander. La grossesse, l'accouchement, les premiers mois du bébé. Fondamentalement, une comédie, mais avec des moments graves et une bonne dose de blues, pré et post-natal. La mise en scène de Rémi Bezançon, moderne et dynamique, et l'absence de tabous évitent de tomber, jusqu'à un certain point, dans les poncifs obligés (le portrait des grands-mères, ultra chargé). Une mention aux deux principaux protagonistes, Pio Marmai (patronyme idéal pour procréer) et Louis Bourgoin, dont l'alchimie fonctionne dans les bons et les pires moments. Une quantité non négligeable de tendresse et d'émotion est offerte en sus.




14/08/2012
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