Entre cynisme et misanthropie (La femme à 1000°)
Toutes proportions gardées, La femme à 1000° est d'une certaine façon le Confiteor de Hallgrimur Helgason. Mais la comparaison, aussi incongrue puisse t-elle paraître, tourne largement à l'avantage de l'écrivain catalan, plus profond et complexe. Si le style à l'emporte pièce du romancier islandais se calme un peu au fil des pages, reste toujours ce fond de cynisme et de misanthropie qui rend le livre peu sympathique. Certes, il est souvent brillant mais aussi ennuyeux par endroits et il manque surtout terriblement d'humilité. Une impression évidemment subjective mais la prose incendiaire de Helgason semble décidée à épater et à impressionner le lecteur qui n'en peut mais. Une fois encore, si on laisse emporter par ce maelström, on sera sans doute séduit par cette longue remontée du XXe siècle, et notamment l'évocation de la seconde guerre mondiale à travers un prisme nordique. Dans le cas contraire, on sera submergé et définitivement coulé.
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