Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

D'une sèche austérité (Ici-bas)

Voici un film qui, a priori, inspire confiance. Un metteur en scène rare et exigeant, Jean-Pierre Denis, auteur entre autres de Champ d'honneur et de Les blessures assassines, un scénario inspiré d'une histoire étonnante et méconnue de la seconde guerre mondiale, des acteurs qui n'ont pas l'habitude de décevoir (Eric Caravaca, Céline Sallette). Cette dernière, tout en retenue et en sobriété, est d'ailleurs impeccable, son interprétation est une bonne raison (la seule ?) pour aller voir Ici-bas. Ajoutons-y la photogénie du Périgord pour faire bonne mesure et c'est à peu près tout ce qui peut provoquer un semblant d'émotion. Tour à tour amoureuse du Christ, puis d'une maquisard, l'héroïne de Jean-Pierre Denis n'est guère servie par une mise en scène d'une sèche austérité qui tue dans l'oeuf toute vibration de l'âme. Où est la passion, la folie et le danger dans ce film amidonné qui laisse de marbre alors que se joue une tragédie dans une France occupée ? Et passons sous silence la vision plus qu'angélique de l'attitude du Clergé en ces temps incertains. Pas de chair, pas d'effervescence, pas de secousses, Ici-bas, en dépit de son sujet, est un objet à peu près lisse et insipide.

 




18/01/2012
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