Cinglant et guilleret (Dark Horse)
Dark Horse est sans nul doute le film le plus lisible et le plus classique de Todd Solondz mais pas le moins cinglant. Il est bien le cinéaste de l'Amérique dépressive avec ses personnages de losers ou sous Prozac qui feraient pitié si le film n'avait pas cet humour abrasif et quelques éclats oniriques. On appréciera par exemple les interprétations de Christopher Walken et Mia Farrow en parents accablés par les errements de leur rejeton complètement à l'ouest. Solondz s'amuse à plaquer sur cet univers grisâtre une B.O des plus guillerettes. Suprême ironie. Obsessionnel, pourfendeur constant du rêve américain, le réalisateur poursuit sa route en marge du système. Quels que soient les défauts de ses films, il est bon qu'un tel iconoclaste réussisse à tourner, en décalage permanent avec un cinéma bien trop souvent formaté.
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