Destruction d'objets (Demolition)
Encore un film sur le deuil. Cette fois, dans Demolition, la perte de l'être cher est source de violence à l'égard des objets comme symboles d'une vie passée désormais à jeter, ou plutôt à détruire. L'extravagance et la fantaisie du film de Jean-Marc Vallée auraient pu séduire si le cinéaste avait cru un peu plus à son scénario mais il est vrai que celui-ci n'est guère concluant, surfant sur les états d'âme de son héros déboussolé pour ne pas dire atteint d'une démence douce. Coincé entre le film indépendant et le véhicule à stars (Naomi Watts, un peu, Jake Gyllenhaal énormément mais c'est quand même grâce à lui s'il est regardable), Demolition se fourvoie dans une audace de façade ce que la conclusion, ô combien "rassurante", viendra confirmer. Ce n'est pas pour autant le pire film de Jean-Marc Vallée (souvenir amer de Café de Flore) mais ce n'est pas une consolation pour autant.
Classement 2016 : 72/78
Le réalisateur :
Jean-Marc Vallée est né le 9 mars 1963 à Montréal. Il débute en 1995 avec Liste noire mais c'est C.R.A.Z.Y, 10 ans plus tard, qui le fait connaître. Depuis, il alterne le bon et le pas terrible : Victoria, Café de Flore, Dallas Buyers Club, Wild.
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