Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Des hommes blessés (Après le feu, un murmure doux et léger)

Le titre du livre d'Evie Wyld est une référence biblique : Après le feu, un murmure doux et léger (Elie, réfugié dans le désert après avoir tué les faux prophètes). Un premier roman d'une grande ambition qui alterne le récit de deux vies : Frank, homme secret qui recherche l'isolement après une rupture ; Leon, bien des années plus tôt, combattant traumatisé (Vietnam) comme son père (Corée). Le lien entre ces deux hommes ? Il ne deviendra clair qu'au bout de 200 pages et jamais explicité réellement. La romancière laisse d'ailleurs planer beaucoup de mystères et préfère s'attarder longuement sur la psychologie de ses personnages, des êtres défaits et blessés, ou sur les paysages australiens, décrits avec minutie. Son style est parfois d'un lyrisme forcé et elle brasse une quantité de thèmes sans avoir peu d'en faire trop : relations filiales, traumatismes de guerres, violence domestique, racisme, fanatisme religieux, etc. Cela fait un peu beaucoup pour ce roman "familial" désagrégé qui laisse bizarrement les femmes dans l'ombre. L'impression finale est mitigée, fatalement.

 

liv-3359-apres-le-feu-un-murmure-doux-et-leger.jpg



02/08/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres