Dérive dans la pampa (Los salvajes)
Scénariste des derniers films de Pablo Trapero, dont Elefante blanco, Alejandro Fadel est d'évidence un réalisateur né avec une maîtrise de la mise en scène confondante. A la limite de la prétention dans le voyant soin qu'il a, dans Los salvajes, de montrer son talent dans l'art de composer les images et d'utiliser les sons (très importants dans cette dérive de cinq jeunes délinquants dans la pampa). Si dans un premier temps Alejandro Fadel choisit plutôt l'épure, le film bascule ensuite vers un mysticisme surprenant, à travers le thème de l'animalité qui resurgit chez des humains en mode survie, dans une nature de plus en plus hostile. On peut suivre ou non le film dans cette radicalité un brin forcée, dans cette quête des sens qui peut interroger sur son sens, justement, ou son absence de. Troublante expérience que celle de Los salvajes qui va laisser plus d'un spectateur circonspect. Peut-être à revoir pour s'assurer que l'on a aimé. Ou pas ?
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres