Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Défilé de vieux films (Mars/2)

La mafia fait la loi (Il giorno della civetta), Damiano Damiani, 1968

Fraichement nommé dans une petite ville de Sicile, le capitaine Bellodi décide de passer outre les traditions locales et d’enquêter sans peur sur le meurtre du patron d’une entreprise de construction. Première incursion de Damiano Damiani dans le monde de la mafia, avec pour support un roman du sicilien Leonardo Sciascia. Le ton n'est pas au romantisme mais au réalisme dans ce polar qui s'intéresse surtout au jeu du chat et la souris entre le policier et l'organisation. Les bras de la pieuvre étouffent toute possibilité de faire justice et le film montre avec une fibre quasi documentaire la puissance de l'omerta. Le film a perdu de son potentiel initial mais reste solide, même si trop bavard, avec des interprétations impeccables : Claudia Cardinale, Franco Nero, Lee J. Cobb et Serge Reggiani, entre autres.

 

Marcher ou mourir (Italiani brava gente), Giuseppe de Santis, 1864

En 1941, des troupes italiennes arrivent en Ukraine pour prêter main forte à leurs alliés allemands qui ont lancé une offensive contre l'URSS. Plus qu'une intrigue, l'avant-dernier film de Giuseppe de Santis chemine autour d'une succession d'épisodes de 1941 à 1944, jusqu'à une piteuse retraite, synonyme de bérézina, s'attachant à plusieurs destins individuels, racontés en voix off, post mortem. Le film a bénéficié d'une impressionnante logistique soviétique qui explique l'aspect très réaliste des combats mais aussi un parti pris évident pour les héros russes, les italiens apparaissant comme méprisés par les allemands et perdus dans une guerre trop grande pour eux. Les italiens sont de braves gens comme le dit le titre original et ,malgré son côté propagandiste, il y a de bons moments dans ce long-métrage où l'on a la surprise de voir Peter Falk en médecin transalpin, qui ne fait cependant qu'une courte apparition.

 

Adolescents au soleil (Diciotenni al sole), Camillo Mastrocinque

Un été sur l'île d'Ischia. De jeunes italiens aux prises avec des vacancières allemandes, américaines ou françaises. Inoffensifs chassés-croisés sentimentaux dans le golfe de Naples, filmés mollement par un vieux routier du cinéma italien. Quelques saynètes amusantes mais l'ensemble est plutôt anecdotique relayant les clichés habituels selon la nationalité des jeunes femmes pourchassées par les mâles italiens. La charmante Catherine Spaak, qui tourna la même année dans Le fanfaron, apporte un peu de fraîcheur et d'ingénuité sous le soleil.

 



19/03/2021
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