Cinéphile m'était conté ...

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Darwin n'a pas à trembler (Prometheus)

Marion Cotillard jouait récemment sans les jambes, Michael Fassbender fait bien plus fort, dans les dernières scènes de Prometheus, qui ne sont pas parmi les plus réussies. Ceci mis en part, le film de Ridley Scott, clairement positionné comme un blockbuster de SF, tout en étant largement plus intelligent que la moyenne du genre, se prend quand même la pieds dans un scénario qui explore plusieurs pistes sans avoir l'impression de savoir où aller, tout en cherchant à se raccrocher à la franchise Alien, comme à l'énergie du désespoir. Le manque d'épaisseur psychologique des personnages est criant (Charlize Theron), hormis celui de Noomi Rapace, qui doit beaucoup au dynamisme d'une actrice qui semble capable de se réinventer à chaque film (cf Babycall). Le propos initial, plus qu'ambitieux, à savoir l'interrogation sur l'origine de la création de l'homme, n'aura finalement fait trembler Darwin que quelques minutes. Et si la première partie, d'exposition, est un peu lente, la deuxième, plus conforme au cahier des charges d'un film de SF, avec ses passages horrifiques, a quelque chose de mécanique et de millimétré, au service de, euh, pas grand chose. Bien entendu, l'aspect visuel est l'atout premier de Prometheus, à condition d'aimer le gris, avec une 3D plutôt astucieusement utilisée et sans excès. Il n'y a là dedans rien qui pousse à s'enthousiasmer, pas plus qu'à renâcler. Du boulot propre, à l'alien fraîche, et sans génie particulier.

 

 





02/06/2012
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