D'Arras ton univers impitoyable (1)
Soirée d'ouverture au Casino. Salle bondée, écran géant, présentation un peu longuette mais c'est la loi du genre. Arras Film Festival va présenter 120 films, une palanquée d'avant-premières, de nombreux inédits venus d'Europe de l'est, une rétrospective des films de braquage, des hommages à Jim Sheridan et à Michèle Mercier ... Cette dernière sera présente de même que Kiberlain, Kateb, Efira, Bacri, etc. Pas de Poupaud ou de Dussollier ce soir, dommage. Mais le fim était vraiment bien.
Le grand jeu de Nicolas Pariser (sortie le 16 décembre)
Le grand jeu est un premier film qui témoigne d'une belle ambition. Déjà dans ce mélange très rare dans le cinéma français du romanesque et du politique. Le personnage incarné de merveilleuse façon par Melvil Poupaud est le reflet de cette double appartenance, héros balzacien, plutôt passif, manipulé, espoir déchu de la littérature. Il est aussi symbole d'une génération entre deux, sans autre posture que celle de l'ironie, faute de combat à mener. André Dussollier, dans les allées du pouvoir, et Clémence Poésy, dans l'alter mondialisme, remarquables également, représentent eux deux autres générations. Thriller cérébral, elliptique, Le grand jeu se démarque par de longs dialogues, très bien écrits, mais qui ne sont pas loin d'emmener le film vers la théorie dialectique. N'empêche, c'est un premier film élégant et gonflé qui augure bien de la future carrière de Nicolas Pariser.
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