Cynisme dilué dans l'empathie (Paradis : Espoir)
Troisième et dernière partie de la série « paradisiaque » d’Ulrich Seidl. Après l’amour et la foi, place à l’espoir. Avec toute l’ironie que cela dissimule. Le cinéaste autrichien, qui s’y entend comme personne pour insuffler un malaise persistant dans ces films, surprend, cette fois-ci. Non que ce sentiment soit absent de Paradis : Espoir mais son côté sulfureux n’est qu’esquissé et le voici devenu presque tendre, en tous cas compassionnel, vis-à-vis de ses personnages. Il y avait pourtant la peur que Seidl ne dérape avec cette histoire d’adolescentes en cure d’amaigrissement dont l’une a jeté son dévolu sur un médecin. Le réalisateur joue un moment avec le spectateur, comme il aime à le faire, avant de faire montre d’une douceur chaste bienvenue. Ceci dit, le film est assez répétitif et monotone, et globalement peu aimable et généreux. Mais son cynisme est un peu dilué dans l’empathie, ce dont on lui sait gré.
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