Cinéphile m'était conté ...

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Crépuscule d'un flic (Une nuit)

Paris comme on ne le voit pas si souvent à travers une virée d'un commissaire de la Mondaine menacé de toutes parts. Une nuit de Philippe Lefebvre, c'est le crépuscule d'un flic entre chiens (l'IGS) et loups (les malfrats). Malgré un scénario un brin répétitif et embrouillé, le film installe une vraie atmosphère avec un réalisme teinté de nostalgie pour les grands films noirs français des années 50/60. Entre bars à hôtesses et boîtes de nuit, Roschdy Zem, qui a quelque chose en lui de Melvillien, évolue sur le fil du rasoir, dépassant plus d'une fois la ligne jaune. Il y a une vraie fascination à pénétrer dans ce monde interlope, nourri d'amitiés viriles et de trahisons sous-jacentes. Le violence est dans les mots, davantage que dans les poings et Lefebvre maintient une tension sourde jusqu'à l'épilogue, inattendu et qui justifie le personnage de Sara Forestier, qui joue l'effacement avec une présence étonnante, si l'on peut s'exprimer ainsi. Moyennant quoi, ce faux thriller, moderne et respectueux des recettes mitonnées à l'ancienne, se voit avec un curieux plaisir malsain.

 




08/01/2012
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