Cinéphile m'était conté ...

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Chemin de croix (Paradis : Foi)

Chemin de croix, épisode 2. Après le tourisme sexuel (féminin) dans Paradis : Amour, Ulrich Seidl s'attaque à l'excès de piété, nourri à un prosélytisme insistant. Et fait une fois de plus un portrait saisissant de femme (dire que les actrices donnent tout dans le cinéma de Seidl n'est pas qu'une formule). Celle-ci, sincère sans doute, est aussi d'un masochisme effrayant dès lors qu'il s'agit de son propre corps. Son fanatisme face à son mari paraplégique, et musulman, est une façon de renverser les clichés qui aurait pu déboucher sur un vrai sujet, si seulement ... Si seulement Seidl, qui n'a peut-être pas eu conscience des ressources comiques cachées de son thème (les bénédictions de force à domicile sont de grands moments), ne se prenait pas autant au sérieux. Malgré un sujet explosif, il est certes moins complaisant et provocateur qu'il a pu l'être dans ses oeuvres précédentes, mais, du coup, sa mise en scène glaciale et métallique rend le film démesurément austère. Malgré ses défauts, Paradis : Amour a bien plus de chair, fut-elle appâtée.

 

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22/07/2013
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