Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Chambre froide (Marché noir)

 

Ces temps derniers, le cinéma iranien a placé la barre très haut avec, notamment, Le diable n'existe pas, La loi de Téhéran, Un héros et Les enfants du soleil. Marché noir se situe un cran en dessous, peut-être parce que sa mise en scène n'est pas toujours à la hauteur, malgré quelques scènes étonnantes (la bourse en plein air), et à cause d'un scénario qui ne précise pas toujours suffisamment ses enjeux (le trafic de devises). Mais à sa manière, celle d'un film très noir et tendu, Marché noir en dit très long sur le contexte social et économique iranien et aussi comment deux générations (le père et le fils) se confronte différemment à la morale et à la culpabilité. Le film, qui commence et se termine dans une chambre froide, n'évite pas les répétitions même si l'on n'y trouve jamais le temps long. L'interprétation est assez inégale, dominée par la puissance de son interprète principal, mais la mécanique du film n'est pas toujours bien huilée, surtout si on la compare à celle des œuvres d'Aghar Farhadi. En revanche, c'est une confirmation, le thriller est un genre qui sied bien à la description de la société iranienne, en particulier quand il s'attache, comme dans Marché noir, à des individus "normaux", qui ne peuvent qu'enfreindre la légalité, peu ou prou, pour pouvoir vivre à peu près correctement.

 

 

Le réalisateur :

 

Abbas Amini est né en 1982 à Abadan (Iran). Il a réalisé 4 films.

 



10/01/2022
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