Biarritz côté latino (5)
Pas de séance prévue pour cette avant-dernière soirée. Alors, après le burrito traditionnel, une petite promenade le long de la plage. Avant cela, il y eut :
El cordero de Juan Francisco Olea
Une vie assez paisible dans la pratique du catholicisme. Tel est le quotidien du héros d'El cordero (L'agneau), le premier film du chilien Juan Francisco Olea. Mais après un homicide involontaire et l'absence de culpabilité qui s'ensuit, tout va se dérégler. El cordero revêt les apparences d'un film tranquille à l'image de son personnage principal, très bien interprété par Daniel Munoz, la violence s'imposant comme une voie naturelle dans une veine d'humour noir assez percutante. Le silence de l'agneau est à la fois terrifiant et joyeux. Le film d'Olea aurait été une réussite pleine s'il avait
fouillé davantage ses personnages secondaires. Tel quel, c'est un début prometteur au sein d'un cinéma chilien dont la créativité n'est plus à démontrer.
Mr. Kaplan d'Alvaro Brechner
On a découvert le réalisateur et scénariste uruguayen Alavaro Brechner avec Sale temps pour les pêcheurs. Son deuxième long-métrage confirme l'aptitude du cinéaste à parler des humbles avec tendresse et un humour rafraichissants. Mr. Kaplan, 77 ans, a fui sa Pologne natale avant la guerre laissant derrière lui ses parents juifs. A l'automne de son existence, il n'a rien fait de marquant. Jusqu'à ce qu'il soupçonne un vieil homme d'origine allemande d'être un ancien nazi. Flanqué d'un compère improbable, sorte de Sancho Pança, le tandem va se lancer dans une drôle d'aventure. Ecrit avec sensibilité, Mr. Kaplan est une petite leçon de vie, sans prétention, attachante et émouvante.
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