Avec de gros sabots (Un jour de chance)
Un film qui commence avec Salma Hayek au lit ne saurait être totalement mauvais. Plaisanterie mise à part, Un jour de chance ne restera pas dans les mémoires comme une oeuvre marquante du très fou Alex de la Iglesia, ni d'ailleurs comme une interprétation notable de l'actrice mexicaine. La satire virulente des médias et du voyeurisme ambiant, dans une Espagne plombée par la crise, n'a pas la verve attendue, disons qu'elle reste dans des limites raisonnables, phénomène surprenant vu la tendance à la démesure et à la dinguerie du cinéaste. Le film finit par pencher vers le mélodrame familial avec de gros sabots là où il eût fallu des escarpins. Qui plus est, avec son héros littéralement cloué au sol pendant une heure, Un jour de chance a beau tenter toutes les variations, l'effet de répétition joue à plein et les faibles tentatives d'humour noir ne parviennent pas à relever une sauce dans l'ensemble étrangement insipide.
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