Diverses formes d'attachement (La Longe)
Comme dans Sa préférée, le premier et précédent roman de Sarah Jollien-Fardel, La Longe nous raconte une douloureuse histoire de reconstruction. C'est aussi un récit qui parle d'attachement, dans tous les sens du terme, et de liens qui entravent ou unissent. Oui, c'est de nouveau un livre d'une grande âpreté que nous offre de cette auteure suisse, habitante d'une contrée où la nature certes apaise et éblouit par sa beauté mais peut-elle pour autant soigner les maux infligés par la cruauté de l'existence ? La romancière helvète pèse ses mots, ils sont précis, tant pour décrire la descente aux enfers de son héroïne que pour montrer la mince lueur d'espoir qui subsiste. C'est un thème dramatique qu'elle traite, universel, qui parle sans ambages du deuil et de la déréliction. Comment guérir, si tant est que cela soit possible ? Telle est la question et la réponse, donnée en partie par le titre du livre, pose certainement question, même si sa radicalité n'est que l'expression du soutien aimant des proches de la personne meurtrie. En complément de ce rude traitement, l'appel à la littérature constitue le versant poétique de La Longe, une méthode douce, en comparaison, qui peut faire des miracles. Quoi qu'il en soit, ce livre est de ceux auxquels on s'agrippe, en espérant le meilleur et le salut pour sa protagoniste principale. Pour cette fois, la destination vaudra largement le voyage, aussi pénible soit-il.
L'auteure :
Sarah Jollien-Fardel est née le 27 mars 1971 à Sion (Suisse). Elle a publié Sa préférée.
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