Jeu sado maso (La Vénus à la fourrure)
Encore une adaptation théâtrale pour Polanski. Mais qui n'a vraiment rien à voir avec Carnage. À travers une audition, Polanski s'amuse à analyser les rapports de domination/soumission entre un metteur en scène et son interprète, entre hommes et femmes ... et vice et versa. Un rapport sado maso, évidemment, mais surtout un jeu, aussi pervers soit-il, et une mise en abyme vertigineuse, qui ne caresse jamais dans le sens du poil. La Vénus à la fourrure est aussi une sorte de film fantastique avec des tas de références démoniaques et des clins d'oeil à la propre filmographie du cinéaste. Vulgaire ou sophistiquée, Emmanuelle Seigner est ébouriffante. Amalric joue lui un clone de Polanski qui se moque allègrement de sa réputation sulfureuse. Ludique et féroce, La Vénus à la fourrure, à partir d'un schéma minimaliste de huis-clos, offre des lectures multiples et un plaisir immédiat à partir de dialogues ciselées et d'une mise en scène précise et inspirée.
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