A en perdre la tête (The Voices)
Elle en a parcouru de la route, Marjane Satrapi, depuis la parution de sa première BD, Persepolis en 2000. Quoi de commun entre cette vision de son Iran natal et The Voices, radiographie au couteau (littéralement) de l'American Way of Life ? Une irrévérence, une propension salutaire à sortir des sentiers battus, une rébellion face aux idées toutes faites. Entre autres. The Voices est une variation débridée et déjantée sur la schizophrénie, dans les pas d'un tueur en série malgré lui, plus ou moins conseillé par l'un de ses compagnons à poils (n'en disons surtout pas plus). Dans ce délire à la Tim Burton, Marjane Satrapi invente un univers acidulé et détourne les codes du film d'horreur avec un humour noir permanent. Un divertissement à perdre la tête qui rebondit au bon moment dans une sorte de logique timbrée mais somme toute cohérente. Et Ryan Reynolds se révèle un choix déterminant pour incarner ce gentil garçon qui dérape parfois (mais ce n'est pas sa faute !). Après des décevants Poulet aux prunes et La bande des Jotas, Marjane Satrapi nous convainc enfin qu'elle est devenue une vraie cinéaste.
L'avis de Sentinelle
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